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Contact Info
Daniel Leduc | |
Paris | |
France | |
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Daniel LEDUC |
Biography
Daniel Leduc, né à Paris le 30 juillet 1950, est un écrivain français.
Il a fait des études supérieures de cinématographie. Il a publié une centaine de nouvelles dans divers magazines et journaux tant français qu'étrangers. Il a collaboré à de nombreuses revues de poésie et a été traduit dans une dizaine de langues. De même, il a exercé des activités de critique littéraire, artistique ou cinématographique.
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Bibliography
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Literary critic
Critique de Mélanie Talcott Une ballade dans l’in-tranquillité de l’éphémère… Son errance, qui n’est pas doute sinon recherche, renvoie à la sourde cristallisation de l’être, celle qui nous guette toute innocence bue. Il n’est pas le chantre de l’invective, tel le fut Léo Ferré, qui nous déboulonnait à grands coups de gueule vachards, colériques et tendres, de nos confortables fauteuils. Ses mots nous filaient des baffes qui nous faisaient jouir, on en redemandait, on lui claquait des bis et des revenez-y à n’en plus finir, avant de s’en retourner nous ancrer dans l’inertie, cette mort cérébrale qui engrosse aujourd’hui nos confortables indignations. Et lui, le poète, avec sa voix comme une aurore en chemin de nuit dans le limon de nos rêves, émigrait aussi en mélancolie à la frontière douloureuse et désenchantée de ses tunnels, ces ronds intimes de lumière hypothétique qui nous dansent à tous le ballet d’une sortie grandiose, nous gerbant à l’âme de sacrés talents de faussaire. Si Léo Ferré nous emplafonnait dans la violence silencieuse de nos hypocrisies, Daniel Leduc effeuille notre intériorité, cette féminité qui ne veut pas s’avouer, celle dont on récuse jusqu’à la possibilité d’exister, tant elle nous écorcherait jusqu’à la nudité la plus crue, celle où l’on ne peut plus se la jouer fier-à-bras de toutes ses trouilles qui nous déguisent en héros de pacotille, impulsifs et destructeurs. Avec sa gueule d’enfant sage qui traverse un siècle désajusté, jamais à la mesure, toujours en démesure, l'ombre du regard ce qu'ils écrivent...
Lire articles écrits par Daniel Leduc * Portrait de têtes d'Emmanuel Laugier *Sous la coupole spleenetique du ciel 1 |
Translation
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Extract of book
"Le chemin qui serpentait sous les nuages "(éditions de l'Atlantique) 2011. Extrait : 1 À chaque pas le monde se déplace d’une parcelle de vie.
Longtemps j’ai marché sans me rendre compte de ce qu’un pas, était. De ce qu’il n’était, pas. De l’allure des perspectives. De celle des métamorphoses. Il faut s’user au sol pour comprendre son pas. Pour dire que l’horizon ne bouge qu’avec les apparences. Il faut s’user aux pierres. À présent je marche dans l’instant ; dans la prise rapide du ciment des heures. Devant derrière / ce n’est qu’étincelles. 2 La haie, est une espèce en voie de disparition, dommage ! Non seulement pour l’environnement mais aussi pour l’œil qui s’y pose, pour la main qui l’effleure. Des différentes sortes de haies, c’est la vive que je préfère ; avec ses arbustes à feuilles persistantes ou caduques, elle respire la liberté. Houx, noisetiers, aubépines, charmes, sorbiers (dont le feuillage s’enflamme à l’automne) retiennent le regard, qui ne saurait bondir plus loin. Voilà de l’ombre où abriter ses rêves et ses amours, son énigme et sa peau. Autre forme de haie (souvenir d’enfance) : ce muret de pierres sèches sur lequel j’avançais les bras écartés. Sous mes pieds tanguaient certaines pierres ; la vie tout entière me paraissait en équilibre. Alors si je tombais le monde pourrait chuter aussi… Mais toujours au dernier moment je me redressais – maintenant ainsi la permanence du nombre. 3 Le trèfle et la luzerne frémissent dans le pré. Quelques rafales de vent soulèvent les nuages. Un enfant fait des roulades. Des corbeaux croassent contre l’été. Le pré est un assemblage de mouvance et de verdure. La faune qui s’y tapit est des plus diverses : libellules, papillons, insectes, tout un univers en activité, que la lumière effleure, comme on ferait une confidence. Un forficule cherche un arbre fruitier dans cette immense plaine qu’est la prairie. Affamé, il confond le jour et la nuit ; il danse dans la clarté, où la mort le guette. Frottant leurs élytres, là-bas des sauterelles se répondent, prêtes à bondir sur la vie qui passe, stridulantes. Un superbe machaon, rescapé des pesticides, butine une fleur de trèfle ; s’éloigne en un vol agité, qui le rend prisonnier du mouvement. Une mante religieuse, se confondant avec les feuilles, attend. On ne sait quoi, on ne sait donc. Attend. La libellule volette près d’un ruisseau, attirée par mouches, insectes et papillons… Mais ce que préfère la Demoiselle : c’est l’éphémère. --------------------------------------------------------
"La respiration des jours" Daniel Leduc, poète des cinq continents Groupe L'Harmattan La « respiration des jours » relève autant du souffle que de l’aspiration. Le monde y est abordé toujours en mouvement, telle une pensée qui se recrée sans cesse au contact de nouveaux horizons et de nouveaux concepts. La poésie est une parole nomade. Elle voyage à l’intérieur des formes, se frotte aux sens étrangers du langage, élabore une musique plus concrète que le réel lui-même. Elle force les barrières, abolit les frontières, déchire les apparences. "Partage de la Parole" Daniel Leduc poète des cinq continents Groupe L'Harmattan Daniel Leduc est un acrobate qui marche sur la corde raide du poème, le regard tourné vers l'interieur. Exercice périlleux, le moindre mot inapte ou inadéquat peut vous précipiter dans le vide. Mais Daniel Leduc connaît la forme des mots et leur manière de traverser le vide d'un horizon à l'autre sans basculer. Les mots sont sa grande passion, ils font le lien entre le geste et le silence, entre la mémoire et l'oubli, entre la rupture et la fin. ( V. Khoury-Ghata) "Poétique de la Parole" Daniel Leduc Poésie des cinq continents
La poésie n'est autre chose qu'un infra-langage qui sous-tend les vibrations du corps. C'est par le biais de la parole qu'elle s'adresse au regard d'autrui, dans la mesure où le regard est une autre parole. La poétique est comme ce portique autour duquel s'enlace un lierre fait de mémoire, de présences et de mouvements statiques. Chaque poème ressent l'onde de choc qu'impulsent les mots en se heurtant. Il y a de la douceur là où la violence s'agite ; de la révolte quand les mots semblent s'avancer calmement.
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Quotations
“les mots, les sens et les sons pénètrent l'univers du lecteur, comme une vague qui, par son va-et-vient, déposerait le limon et suspendrait le temps".
"Le premier nuage créa la première aube, après la nuit des siècles. Il se forma entre silence et cri, sur l'horizon qui se mouvait enfin. Il ressemblait au vent qui départage les convulsions terrestres".
«La continuité de l’être est dans le mouvement perpétuel de la pensée, dans le balancement du pendule à la recherche de la question, du sens de la question, du sens du sens de la question». |
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Vient de paraître aux Editions de l'Atlantique Le chemin qui serpentait sous les nuages. Cette édition, numérotée, est préfacée par Charles Dobzynski, et comprend une encre originale de Silvaine Arabo. |