Faïza, le défi
A la mémoire de ma défunte mère.
Lalla Sakina la grand-mère, Faïza la mère, et Nadjah la fille, trois femmes.
Trois femmes de différentes générations, le même combat, le même défi. chacune son destin.
“La femme est l’avenir de l’Homme »
©Jean ferrat
Lalla sakina, sa mère n’avait pas eu de fils, et elle nourrissait le vœu que sa fille Faïza fasse des études, car elle-même se sentait ignorante. Elle voulait soutenir sa fille dans ses choix, elles entrèrent donc en résistance toutes les deux. Faïza s’inscrivit au concours qui avait pour but de donner une chance aux jeunes qui, n’ayant pas pu poursuivre leurs études avaient comme elle, un niveau appréciable.
Lalla Sakina, sa mère comme toutes les mères du monde, désire pour ses enfants le meilleur de ce qu’elle peut leur donner, elle a dans sa sagesse le cœur d’un sanctuaire où sa fille peut trouver refuge, aide, réconfort, consolation, la femme mère source de bonté, d’amour, qui se bat à travers sa fille pour un monde plus juste.
Faîza, jeune adolescente, assise au bord du fleuve, la silencieuse « Sekta »…
Elle se laissait emporter par ce monde pittoresque et enchanteur, propice aux rêves et à l’imagination Elle se plaisait à regarder tout ce qui l’entourait avec insistance..
Faïza est naturellement curieuse … Elle vit en Algérie, dans une famille modeste, ou le temps s’écoule sans que rien ne change de générations en générations.
Faïza n’est pas comme les autres jeunes filles de son village, les garçons ne l’intéresse pas, elle a un don ….la capacité de s’émerveiller devant toute chose de la nature.
Elle voit la face cachée des choses, elle sent la vie dans chaque feuille, dans chaque moineau, dans chaque être de vie. Son visage s’illumine à chaque mot. La nature source d’équilibre, et de ressourcement, la terre, notre mère universelle.
Je prends le risque de me proposer,
De me définir là où je suis, là où je me sens.
Elle va obstinément aller à contre courant, car elle cherche des réponses à ses questions.
L’ignorance est pour elle la pire des humiliations, elle est clairvoyante, a de l’audace et du courage. Rien ni personne ne l’empêchera d’aller vers son destin de femme qu’elle a choisi, cette soif de connaissance et de savoir doit être étanchée.
L’exploit de Faïza, une adolescente qui devient femme, elle est reçue première au concours, dans le respect des autres et d’elle-même. Cette grandeur d’âme passe par une souffrance du cœur, de l’esprit, de l’incompréhension, qui se traduit aussi en une souffrance physique. Mais la persévérance et l’obstination, l’amènera à l’université, la découverte d’un nouveau monde où elle devra redéfinir constamment ses priorités de vie.
« La vie est une succession de naissance »
En écrivant ce roman, Nassima Terfaya est la voie du juste milieu et voix de la modération, l’exagération de tous ordres la blesse profondément. Faîza sont héroïne, est un symbole pour toutes les femmes du Maghreb, elle donne une ouverture pour un mieux être des femmes qui, dans plusieurs régions continuent à vivre l’injustice d’une société incompréhensive du statut même de la femme.
Nassima Terfaya dans son chemin de vie, est entrée en résistance pour exister….et non pour dénigrer les hommes autour d’elle. La force qu’elle a acquise n’est pas une force qui écrase le genre humain, mais bien celle qui le relève.
En aucun cas, Nassima Terfaya utilise la faiblesse des hommes, et ne s’en sert pour augmenter sa force…c’est pour cela que son combat est juste.
Zoubir, son cousin, jeune homme qui a eu la chance d’étudier à la ville, l’encourage à reprendre ses études par correspondance, une scolarité que son père lui avait formellement interdit de poursuivre. Zoubir répète plusieurs fois que «nos vies dépendent de nos efforts». Que l’on soit un homme ou une femme se sont les efforts pour se redresser et se tenir debout, qui nous rendrent auteur de notre propre vie.
Mais ces efforts buttent parfois contre la méconnaissance, l’envie, la jalousie, l’incompréhension du genre humain que nous côtoyons dans notre histoire journalière. Nos ressentis et nos mal-vécus, toutes ces émotions nous laissent des blessures à l’intérieur de nous.-mêmes et c’est en cherchant les mots du dialogue que nous tissons les vraies relations de l’évolution de l’humanité.
Quand tu me dis non !
Cela éveille en moi
Les angoisses anciennes
Des peurs encore inexplorées
Des ombres fugitives d’appels inexpliqués
Des abîmes d’inquiétudes sourdes.
Le père va exagérément punir sa compagne Alla Sakina, en la frappant au visage risquant de lui faire perdre la vue, L’honneur du père bafoué, sa fille serait alors une femme libérée, et de mauvaise réputation.. un prototype de pensée tyrannique masculine d’un autre siècle.
Ici le mot honneur perd son sens authentique, il n’y a pas d’honneur à rabaisser ses enfants, à les laisser dans l’ignorance, à ne pas leur donner une chance que l’on a pas reçue soi-même. Ici l’auteur traduit la symbolique du regard, retirer la vue à quelqu’un c’est une mutilation du corps, mais aussi de l’esprit, une blessure qui symbolise l’aliénation de l’être, de sa dignité, la violence d’un être « qui pêche par ignorance », l’obscur contrôle patriarcal sur la famille.
Pourtant
Quant tu me dis non !
C’est ton existence
Que tu me révèles
Que tu me rappelles
En te refusant.
C’est ton désir à Toi
Que tu affirmes
Que tu me tends
A bout de peurs
A fleur d’espoirs…
Nassima Terfaya s’adresse aussi aux hommes par ce roman : certains hommes éprouvent la difficulté d’accepter que la femme s’élève par elle-même, créant ainsi un amoindrissement fictif de leur personne et un rejet systématique de l’autre. Ils perdent alors confiance en eux-mêmes, car il ne contrôle plus l’autre. L’homme croit que la femme lui appartient, alors que chaque personne s’appartient d’abord à elle-même. Quand la femme s’émancipe l’homme croit qu’elle va le quitter, et que la connaissance intellectuelle acquise va lui donner la liberté, et il perd pied, car il croit que lui seul peut lui apporter le bonheur…et voilà qu’elle trouve son bonheur sans lui. Non pas sans lui !
Le chapiteau du temple est soutenu par deux colonnes écartées et parallèles, l’homme et la femme sont ces deux soutiens qui tiennent le toit de la maison familiale, si l’un deux perd pied c’est tout l’édifice qui s’écroule, et si l’un s’élève il tirera l’autre avec lui, pour que le toit reste d’équerre…les enfants pourront jouir de l’élévation du niveau familiale intellectuel, spirituel, monétaire…leur futur en sera transformé pour un mieux être et un bonheur partagé.
Quand tu me dis NON
Et que je l’entends
Et que je l’accepte
Sans me sentir nié
Sans me sentir écartelé…
« Faïza était au bord du fleuve qui avait vu naître sa fille. En regardant sa fille, Nadjah, intelligente et éveillée, elle nourrissait l’espoir qu’elle au moins, aurait une vie meilleure. Les hommes de son village avaient pris conscience et un déclic majeur s’était fait dans les esprits…elle avait frayé un chemin à toutes les femmes de son village, il n’y aurait plus de fille sans projet, ni de honte en les envoyant à l’école et au lycée.
"Ses mains étaient glacées ainsi que ses pieds. Faïza était majestueuse dans ce lieu d’élection. Son fleuve lui avait donné le secret de sa force. Le soleil la caressait avec prudence de peur de la brusquer, disparaissait et revenait de peur de la décevoir".
La nature complice, lui donnait l’impression d’un être compréhensif, attentif et délicat..»
Nous pouvons commencer à Etre
TOI et MOI
Instant précaire
Mais Ô combien fertile
D’une rencontre vraie.
« DES-ACCORDS » © Sarah Charlier .
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Dédicace du roman "Faïza,le défi " Edilivre
Salon du 25éme Heure du Livre du Mans
au stand de la Librairie Siloé
du 8 octobre 2011 à 10h00 au 9 octobre 2011 à 19h00
Quai Louis Blanc. Le Mans. Sarthe. 72000 Le Mans.
Marie-Christine Dehove © frenchwritersworldwide.com
octobre 2011
Nouveau ! 22 janvier 2014
Envie de connaître la vie de Faïza !
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