Le genre humain
Lettre ouverte
de
Shantalh
Le Balancier © Michel Pilon
Chasser tout souvenir et fixer sa pensée,
Sur un bel axe d'or la tenir balancée, Incertaine, inquiète, immobile pourtant,
Peut-être éterniser le rêve d'un instant ;
Aimer le vrai, le beau, chercher leur harmonie ;
Écouter dans son coeur l'écho de son génie ;
Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard ;
D'un sourire, d'un mot, d'un soupir, d'un regard;
Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme;
Faire une perle d'une larme :
Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambition".
© Alfred de Musset
Qu'est-ce qui permet à l'homme de définir le genre humain ?
Sans conviction absolue " tout ce qui fait l’homme " dirais-je.
Partout dans le monde...
Partout autour de nous, nous constatons que l’homme descend vers l’inhumanité au travers de ces horreurs qui nous font honte, qui nous font peur. Nous tremblons devant tant de malheurs imposés par l’homme et nous nous émouvons devant les rares moments de tendresse, d’entraide, de solidarité, de sauvetage où ces instants d’espoirs nous redonnent confiance en l’homme.
Personnellement, je pense que peu d’homme serait un océan de sagesse basé sur un volcan en sommeil. Tous n’ont pas la tentation à faire le mal, beaucoup d’entre nous, souhaitons le bonheur et la paix dans le monde.
C’est au fil des ans, de nos efforts à s’insérer dans la vie sociale, où le passé avec ses infortunes et injustices atteignent le plus souvent de leur impact, les plus infortunés de la vie, où les premières déceptions succèdent amèrement aux premières découvertes et le sol inné du mental humain va vaciller.
Seul l’homme nous impose des épreuves souvent trop dures et notre recueillement personnel, nous amène à trouver la force de lutter, d’avancer et va nous permettre d’augmenter notre spiritualité par bien des prières. Trop confondent religion et spiritualité alors que la spiritualité est innée, qu’elle s’intensifie au gré de nos bonnes pensées et actions envers autrui et envers nous-mêmes.
L’être humain se renforce ou se fragilise par le poids des épreuves, par l’absence d’amour. A moins d’être dépourvu d’émotions et de sensibilité, tout être humain éprouve le besoin d’être aimé et telle une magie, cette énergie bienfaisante nous donne un potentiel énorme pour évoluer positivement.
Il est bienfaisant d’apprendre à s’aimer en soi, de répandre ensuite cette bienveillance aux autres et pas qu’aux hommes ; nos animaux de compagnie éprouvent aussi ce besoin d’être aimé, le respect de soi commence là, où l’on respecte les autres : de l’homme à l’animal, à la nature. S’ouvrir en soi est se reconstruire vers l’unité, être à son écoute et prendre le temps de s’inspirer de ce monde intérieur nous met en communion avec le monde extérieur et la possibilité de se connecter à la source, à l’énergie suprême ou supérieure.
Le genre humain n’est pas définit par l’homme, mais il en est une forme d’embryon tant son élévation dépend de lui, de ce qu’il fait au niveau de sa sagesse pour grandir son âme ou tout à son opposé, s’il le fait exclusivement par cupidité et soif de pouvoirs et dès lors, porter atteinte à son élévation spirituelle. Certains vont acquérir sagesse et bienveillance – d’autres deviendront aigris, ternes, fades.
Les épreuves que nous traversons aussi pénibles soient-elles, aussi injustes fussent-elles, nous permettent et nous obligent à lutter et à rester vigilants à toutes ces agressions extérieures. Au travers de cette force innée et de nos prières, nous cheminons vers l’unité : notre propre harmonie et l’harmonie humaine.
L’homme ne trouve son intégralité qu’à la fin d’une initiation de la vie terrestre pour transiter vers une unité plus spirituelle avant de choisir quelle renaissance lui permettra de refaire un parcours vers un enseignement de soi afin d’améliorer son karma. D’autres de ces hommes ont banni l’aspect spirituel par abus d’absurdité religieuse, par athéisme, par ignorance tout simplement, se référant à un mode de vie personnel découlant d’un milieu socio-culturel ou se référant exclusivement à un mode de vie exclusivement axé sur l’aspect des croyances et coutumes populaires.
On ne peut en aucun cas spécifier que le genre humain se divise en deux classes : tout ce qui fait l’homme ou rien de ce qui fait l’homme.
A la croisée des chemins, entre initiés et non-initiés à l’Eveil, on constate qu’il nous est donné de choisir au regard de gens qui instruisent un savoir culturel mais loin d’être un savoir axé sur la connaissance. Ce qui démontre que l’homme est avant tout axé sur le matériel, la cupidité, le virtuel et tourné vers lui alors qu’il pourrait être riche de tout et tourné en lui envers les autres pour un meilleur de tous, sans omettre toutes les fractures de l’existence indépendantes à la volonté propre de l’individualité humaine.
L’homme est loin d’être à son avènement ; son ascension et sa transformation physique ne sont qu’une infime partie de son évolution tant le monde se dirige vers un perfectionnement des techniques, vers une avidité matérielle, vers un développement industriel et artificiel jusqu’à souhaiter modifier le naturel en synthétique.
L’homme va-t-il évoluer physiquement ? Oui, mais pour devenir quoi ? Un être humain aux larges spectres se rapprochant de la robotisation physique et la lobotomisation mentale ?
L’homme actuel s’il ne se reprend pas en main, ne prendra pas conscience des limites et du danger à vouloir tout modifier pour ne générer que profit et il conduira son prochain, droit au chaos de l’humanité.
Le feu ? N’était-ce pas la flamme, la lumière incandescente de la conscience de l’homme… un être d’énergies et de vibrations célestes, le feu n’a-t-il pas témoigné de sa vérité en apportant à l’homme de la terre une voie vers la connaissance : … que la lumière soit et la lumière fût… c’est à l’homme de trouver le sens profond de la lumière et du feu. Nous portons la lumière en nous et le feu au travers de nos intentions…
Le processus de déshumanisation est en route depuis que l’homme est entré dans l’histoire de la civilisation. Tout est dualité que cela soit envers sa progression que sa destruction.
L’homme et ses pulsions sont souvent vouées à détruire son prochain par son désir ardent et immodéré d’acquérir tant et plus - doit-il pour se faire, anéantir celui-ci ?
Et l’homme bienfaisant, n’aura de peines qu’à diffuser sa bonté, sa générosité et s’unir à d’autres bonnes âmes pour l’expansion du bien contre le mal.
Je pense à certains nombre d'hommes, de femmes au travers du monde qui ont œuvré pour la paix, dussent-il en mourir ou connaître la prison pour avoir tenté d’apporter à l’homme la voie de l’allégeance non à un souverain mais au respect, la liberté, la dignité de l’homme par un comportement digne.
Puisse-t-il un jour, nous être dû et non rendu car trop d'entre nous fustigent le sens même de ces mots : respect, valeur, amour.
Shantalh auteur po Frenchwritersworldwide.com
25 décembre 2014.
Livre sélectionné pour le livre du mois de novembre 2014 " Terre de Sienne "
Livre sélectionné pour le livre du mois d' avril 2013 " La sonate "
Bien que toutes choses soient impermanentes et interdépendantes, nos espoirs nous impliquent dans une poursuite insatiable de ce qui, d'après nous, va faire notre bonheur. Par ailleurs, la peur de perdre ce que nous avons rend le changement terrifiant. Il nous faut parvenir à accepter fondamentalement l'impermanence. Même si nos pensées changent constamment, si nous ne pouvons pas nous y fier, nous nous identifions à elles, à nos émotions et à nos histoires. Toutefois, la seule chose qui soit durable, immuable et fiable est la clarté de notre courant de conscience.